Donner un sens a sa vie - Veneux - 2021

Lors de la Journée Portes Ouvertes des Instituts Guépèle & Ganden Ling le 3 octobre 2021, Rinpoché a donné devant un large public une conférence sur le thème de: « Donner un sens à sa vie ».

Donner un sens à sa vie, c’est avant tout être heureux, c’est-à-dire éviter les perturbations mentales, et « être utile pour nous et pour les autres, à commencer par nos proches (…) puis plus largement tous les êtres animés ». Rinpoché insiste sur ce point en faisant le résumé suivant : « Si nous arrivons à faire quelque chose qui soit bien pour eux, qui puisse les aider, nous pourrions être sûrs que nous avons donné un sens à notre vie ». Il existe ainsi deux paliers pour donner un sens à sa vie, bonheur personnel et altruisme. Et, selon le Bouddhisme, si nous disposons d’un corps et d’un esprit, c'est ce dernier qui constitue la source principale de notre perception du bonheur…

QUE CONTIENNENT CES ENSEIGNEMENTS ?

Rinpoché nous invite à procéder par étapes:

1. Nous vivons dans un pays présentant de nombreux avantages économiques, le niveau d’instruction est bon, l’accès aux soins est répandu, Encore faut-il prendre conscience de ces excellentes conditions qui nous laissent toute latitude d'effectuer un travail sur soi.
2. C’est en étudiant notre esprit que nous en comprendrons les composantes utiles, tel l'amour, et celles nuisibles, comme la colère, l’attachement et l’ignorance. Nous pourrons ainsi cultiver celles qui suscitent un bonheur stable et durable, et rejeter les autres, car pour l’instant, quand les choses ne vont pas dans notre sens, nous qualifions cela d’anormal, voire de mal sans pouvoir y remédier. Plus nous arriverons à connaître notre esprit et à le maîtriser, plus nous aurons des pensées adéquates.
3. Nous apprendrons petit à petit à modifier notre perception des phénomènes, à les considérer tels qu’ils sont. Réaliser l’impermanence des existants composés (dont nous faisons partie) nous permettra de moins souffrir. Rinpoché prend exemple du vieillissement et de la mort : c’est un fait inéluctable, il faut l’accepter. Plus notre perception de la réalité sera juste, plus nous gagnerons en sérénité.
4. Non seulement en établissant les causes de notre bonheur, nous devenons capables d’œuvrer pour celui d’autrui, mais œuvrer pour autrui est le garant même de notre bonheur.

Au Tibet et dans d’autres pays bouddhistes, la Science de l’Intérieur (ou Dharma) fait partie des cinq Sagesses conventionnelles enseignées dans les Monastères. Il importerait que cet héritage soit conservé et transmis car c'est grâce à la lignée ininterrompue de maîtres ayant eux mêmes suivi ces méthodes et atteint les plus hautes réalisations spirituelles que ces instructions restent vivantes et accessibles à tous.  Même si nous ne sommes pas bouddhistes, rien ne nous empêche de tirer parti de cette analyse de l'esprit si fouillée et unique en son genre. Notre esprit dispose bien de facultés infinies, mais il est aussi indompté (maladroit, fougueux) qu’un animal sauvage; grâce à ces méthodes, pourrons-nous en réaliser le potentiel, donner pleinement un sens à notre vie.